lundi 19 février 2007

Vincent VAN GOGH (1853-1890)


Vincent VAN GOGH (1853-1890), Autoportrait, septembre 1889, 65 X 54,5, Paris, Musée d'Orsay



Vincent VAN GOGH, Avenue de peupliers, soleil couchant, octobre 1884, 56 X 42, Otterlo, Musée Kröller-Müller

Il me semble toujours être un voyageur qui va quelque part à une destination. Si je me dis, le quelque part, la destination n'existe point, cela me semble bien raisonné et véridique. Aussi à la fin de la carrière j'aurai tort. Je trouverai alors que non seulement les Beaux-Arts et le reste aussi n'étaient que des rêves et que soi-même on n'était rien du tout. Pourtant je suis bon à quelque chose, je me sens une raison d'être. Je sais que je pourrais être un tout autre homme. Il y a quelque chose au-dedans de moi. Qu'est-ce que c'est donc ?

Vincent VAN GOGH, lettre à Théo VAN GOGH, juillet 1880


Il faut se frayer un passage à travers un mur de fer invisible qui semble se trouver entre ce que l'on sent et ce que l'on peut.

Vincent VAN GOGH




Vincent VAN GOGH, Les Mangeurs de pommes de terre, 1885, 82 X 114, Amsterdam, Musée Van Gogh

J'ai voulu m'attacher consciencieusement à donner l'idée que ces gens qui sous la lampe mangent leurs pommes de terre avec leurs mains qu'ils mettent dans le plat ont aussi labouré la terre et que mon tableau exalte donc le travail manuel (...) Dis à Serret que je serais désespéré si mes figures étaient bonnes ; dis-lui que je ne les veut pas académiquement correctes ; dis-lui que je veux dire que si on photographiait un homme qui bêche, il ne bêcherait certainement pas. (...) Dis-lui que mon grand dessein est d'appendre à faire de telles inexactitudes, de telles anomalies, de tels remaniements, de tels changements de la réalité, qu'il en sorte mais oui des mensonges si l'on veut, mais plus vrais que la vérité littérale.

Vincent VAN GOGH, lettre à Théo VAN GOGH, 1885




Vincent VAN GOGH, Portrait du père Tanguy, 1887, 75 X 52, Paris, Musée Rodin

Je voudrais faire des portraits qui, un siècle plus tard, aux gens d'alors apparaissent comme des apparitions... employant, comme moyen d'expression et d'exaltation du caractère, notre science et goût moderne de la couleur.

Vincent VAN GOGH




Vincent VAN GOGH, Café de nuit, Place Lamartine, septembre 1888, 70 X 89, New Haven, Yale University Art Gallery

J'ai voulu exprimer que le café est un endroit où l'on peut se ruiner, devenir fou, commettre des crimes... et toutefois sous une apparence de gaieté japonaise et la bonhommie de Tartarin

Vincent VAN GOGH, lettre à Théo VAN GOGH, septembre 1888


Vincent VAN GOGH, La Promenade à Arles (Souvenir du jardin à Etten), novembre 1888, 73 X 92, Saint-Petersbourg, Musée de l'Ermitage

Certainement, l'imagination est une capacité qu'il nous faut développer et elle seule peut nous faire arriver à créer une nature plus exaltante et plus consolatrice que ce que le clin d'oeil sur la réalité que nous apercevons changeante, passant vite comme l'éclair, nous fasse apercevoir.
Vincent VAN GOGH à Théo VAN GOGH, avril 1888




Vincent VAN GOGH, La Nuit étoilée, juin 1889, 73 X 92, New York, Museum of Modern Art

Je ne peux pas travailler sans modèle. Je ne dis pas que je ne tourne pas couramment le dos à la nature pour transformer un tableau, en arrangeant la couleur, en agrandissant, en simplifiant, mais... en attendant je mange toujours de la nature ; je change parfois au motif mais enfin je n'invente pas le tout du tableau ; je le trouve, au contraire, tout fait mais à démêler dans la nature.
Vincent VAN GOGH, lettre à Émile BERNARD (lettre B19 F)


***


Ce que Vincent apporte, c'est sa charge d'intensité, de passion ; il l'approche témérèrement de cet autre pôle qu'est la Nature, le Réel, distendus eux aussi par ces puissances secrètes que ne voient pas nos yeux mais que pressent notre coeur. Il l'approche jusqu'à ce que jaillisse le feu terrible de l'étincelle. Pour sa part, il en sort partiellement anéanti, chaque fois plus proche de l'échéance finale de l'épuisement, secoué, affolé, hagard ; du spectacle qu'il avait sous les yeux, il reste, par la métamorphose du feu, une forme inconnue, émaillée, flambante de couleurs neuves, répétries, tordues et torturées, ne témoignant plus que des forces secrètes qu'elle recelait en elle et qui ont maintenant explosé.

(...)

Tout d'abord Vincent conçoit clairement que sa vocation est d'affronter le réel, en direct, non pas pour en fournir une copie extérieure, mais pour y faire éclater la communion de deux vérités : celle qu'il porte, infuse, en lui, et celle qu'il sent, diffuse, dans l'univers.

Vincent reprend à son compte le vieil adage : Homo additus naturae. On se rappellera que Zola, de son côté, frappé de la même évidence qui a pesé d'un tel poids sur l'art des temps modernes, disait : « l'art est un petit coin de la création vu à travers un tempérament. » Van Gogh précise : « L'art c'est l'homme ajouté à la nature, la nature, la réalité, la vérité, mais avec une signification, avec une conception, avec un caractère que l'artiste fait ressortir et auxquels il donne de l'expression, qu'il dégage, qu'il démêle, affranchit, enlumine » (lettre 130 N). Sans doute voulait-il dire « illumine ». Quant à « donner de l'expression », la formule contient en puissance le futur expressionnisme.

L'âme de l'artiste et l'âme des choses, ainsi rapprochées, fusionnent dans une communion révélatrice. « Je suis plein de nouveaux plaisirs que je prends dans les choses que je vois parce que j'ai un nouvel espoir de faire moi-même quelque chose où il y ait de âme » (lettre 230 N). Et encore : « Je voudrais réaliser quelque chose de sérieux, quelque chose de frais, où il y ait une âme » (lettre 257 N).

(...)

Voilà bien ce qu'il voudrait : tout d'abord tenter la recontre explosive de deux énergies disjointes, celle qu'il porte en lui, individualisée en la personne de Vincent Van Gogh, pour la durée d'une vie humaine, et celle qu'il pressent partout autour de lui, partout récélée et diffuse - puis à la faveur de l'illumination prodigieuse qui ne peut que résulter de ce choc et de cette fusion entrevoir la brèche de l'infini. Il ébauche l'hypothèse : « Si ce que l'on fait donne sur l'infini, si on voit le travail avoir sa raison d'être et continuer au-delà...» (lettre 538 F).

René HUYGHE,
La Revanche du réel, 1974



Gustave DORÉ, La cour d'exercice, prison de Newgate (London : A Pilgrimage), 1872



Vincent VAN GOGH, La Ronde des prisonniers (d'après G. Doré), février 1890, 80 X 64, Moscou, Musée Pouchkine



Vincent VAN GOGH, Portrait du docteur Gachet, mai 1890, 73 X 52, Paris, Musée d'Orsay



Vincent VAN GOGH, Champ de blé, vol de corbeaux, juillet 1890, 51 X 101, Otterlo, Musée Kröller-Müller

Je sens en moi une force que je dois développer, un feu que je ne puis éteindre et que je dois attiser, bien que je ne sache pas vers qu'elle issue elle me mènera et que je ne sois pas étonné qu'elle fût sombre.

Vincent VAN GOGH (lettre 242 N)

Sa personnalité débordait de lui en illuminations ardentes sur tout ce qu'il voyait, tout ce qu'il touchait, tout ce qu'il sentait. Aussi ne s'était-il pas absorbé dans la nature. Il avait absorbé la nature en lui, l'avait forcée à s'assouplir, à subir ses déformations si caractéristiques.

Octave MIRBEAU, dans L'Écho de Paris, 31 mars 1891

***

Cet artiste étrange s'est tué à Auvers-sur-Oise, le 29 juillet 1890. Il avait pour frère Théodore van Gogh, expert à la maison Boussod et Valadon; boulevard Montmartre. On verra, par ce frère, la part qu'eut Vincent sur l'opinion publique, en introduisant l'impressionnisme dans la boutique d'une maison, des plus connues et des plus influentes. Mais ce que je veux dire, avant tout, c'est que ces deux frères ne faisaient pour ainsi dire qu'une idée, que l'un s'alimentait et vivait de la vie et de la pensée de l'autre, et que quand ce dernier, le peintre, mourut, l'autre le suivit dans la tombe seulement de quelques mois, sous l'effet d'un chagrin rare et édifiant.


[...]


Voici maintenant les notes que je reçois de M. Bonger, un très sincère admirateur et un ancien ami de Vincent, qui fut peut-être un des premiers à deviner, au milieu de la méconnaissance générale, le génie du peintre.

«Vincent van Gogh est né le 30 mars 1853, à Groot-Zundert. (Hollande); — il est mort à Auvers-sur-Oise le 29 juillet 1890. Elevé à la campagne, aimant les plantes, les bêtes; profondément religieux d'une foi simple, voyant Dieu partout. Commence 1a vie pratique chez Goupil, à La Haye, après dans la même maison à Londres, et en 1872 à Paris. Quitte au bout d'une année, ne pouvant se faire aux exigences du commerce, se révolté contre tout. Retour en Hollande pour très peu de temps. S'en va à Londres où il gagne sa vie comme maître d'école — temps très difficile. Les questions théologiques le préoccupent. Souffle de la discorde née des préceptes de l'Evangile et du Christianisme tel qu'il est pratiqué généralement. Se résout à faire des Etudes théologiques et à se faire pasteur à sa Manière. Se sent apôtre. En 1877, est à Amsterdam où il suit les cours de théologie, ne les achève pas. S'en va dans le Borinage (Belgique) prêcher chez les mineurs. »

Quoique ayant toujours dessiné et modelé, ce n'est qu'après, 1882 qu'il commence à s'occuper exclusivement de peinture, et va à l'atelier, à La Haye, jusqu'en 1884. Fait un court séjour à Dreuthe (nord de la Hollande), puis à Nunen, où habitent ses parents; enfin travaille à Anvers, et vient à Paris au commencement de 1886.

C'est en 1887 que je l'ai connu dans la petite chapelle ardente qu'est la boutique du papa Tanguy, 9, rue Clauzel. J'ai dit ailleurs (Hommes, d'aujourd'hui) l'étonnante surprise que fut ce front étrange et la visite qu'il me fit faire à son atelier, rue Lepic. C'étaient, au troisième, dans un appartement dominant Paris et habité aussi par Théodore, une collection de tableaux assez bons de l'École romantique, puis beaucoup de crépons japonais, des dessins chinois, des gravures d'après Millet. Il y avait un gros meuble hollandais dont les tiroirs étaient pleins de boules de laines enchevêtrées, mariées, unies dans les accords les plus inattendus; puis il y avait aussi dans ce gros meuble des dessins, des peintures, des croquis, de Vincent cette fois. Des vues de Hollande surtout me frappèrent: cela était: net, précis, nerveux et plein de style, et ces étonnants visages de travailleurs aux nez énormes, aux bouches lippues, aux airs niais et féroces, dont les «Mangeurs de pommes de terre», une effroyable toile, furent le dénouement.

Vincent lisait beaucoup; Huysmans et Zola, parmi les contemporains, l'avaient fortement impressionné. Dans l'un, une mâle force l'attirait, et dans l'autre, une causticité aigre, un coup de fouet bien cinglé sur des types vrais, car toujours il eut le faux en horreur.

Chose étrange, les oeuvres plus spiritualistes le requéraient peu, et des jeunes poètes, de Baudelaire même, il ne disait rien ou n'avait qu'un sourire J'ai plus tard compris cela quand il m'écrivit qu'il n'y avait d'art que dans ce qui est sain. Je n'ai jamais cru, comme lui, que Baudelaire fût malsain.

Les contradictions les plus bizarres se rencontraient souvent dans cet esprit travaillé et chercheur; il aimait les peintures de Ziem ; par exemple : cette Venise à la crème et au bleu de blanchisseuse, qui se prélasse depuis quelque vingt ans à là façade des pâtissiers de la rue Laffitte, avait des charmes pour lui; il prétendait que c'était là de la couleur de coloriste; plus tard il en revint, c'est ainsi que je le trouvai un jour en grande conversation avec Ziem lui-même, devant une maison dont les balcons étaient soutenus par des crocodiles…

Très homme du monde,le peintre célèbre parlait de Delacroix, il racontait un toast porté, par les partisans du grand Romantique, en plein, dîner officiel. Cela fera un peu comprendre, comme je le compris moi-même, pourquoi Vincent aimait Ziem: — il avait connu Eugène Delacroix... et lutté pour lui.

C'était le plus noble caractère d'homme qu'on puisse rencontrer, franc, ouvert, vif au possible, avec une certaine pointe de malice drôle; excellent ami, inexorable juge, dépourvu de tout égoïsme et de toute ambition, comme le prouvent ses lettres si simples, où il est aussi bien lui-même que dans ses innombrables toiles.

Nous avons donc perdu le plus solide des amis en même temps que le plus artiste d'entre nous quand, par un beau soleil de juillet, il alla derrière le château d'Auvers se déshabiller de la vie. Quelque déchirante que soit cette vérité, il faut bien la dire, et la lettre où il est question de la vie plate et de la vie ronde ne sera pas sans éclairer un peu sur ce qui a pu décider Vincent à en venir là. N'a-t-il pas eu la curiosité d'autre chose?...


Émile BERNARD, « Vincent Van Gogh »,
Mercure de France, Paris, avril 1893

***


[…]

Un fou, Van Gogh ?

Que celui qui a su un jour regarder une face humaine regarde le portrait de Van Gogh par lui-même, je pense à celui avec un chapeau mou.

Peinte par Van Gogh extralucide, cette figure de boucher roux, qui nous inspecte et nous épie, qui nous scrute avec un œil torve aussi.

Je ne connais pas un seul psychiatre qui saurait scruter un visage d'homme avec une force aussi écrasante et en disséquer comme au tranchoir l'irréfragable psychologie.

L'œil de Van Gogh est d’un grand génie, mais à la façon dont je le vois me disséquer moi-même du fond de la toile où il a surgi, ce n’est plus le génie d’un peintre que je sens en ce moment vivre en lui, mais celui d'un certain philosophe par moi jamais rencontré dans la vie.

Non, Socrate n’avait pas cet œil, seul peut-être avant lui le malheureux Nietzsche eut ce regard à déshabiller l’âme, à délivrer le corps et l’âme, à mettre à nu le corps de l'homme, hors des subterfuges de l'esprit.

Le regard de Van Gogh est pendu, vissé, il est vitré derrière ses paupières rares, ses sourcils maigres et sans un pli.

C’est un regard qui enfonce droit, il transperce dans cette figure taillée à la serpe comme un arbre bien équarri.

Mais Van Gogh a saisi le moment où la prunelle va verser dans le vide, où ce regard, parti contre nous comme la bombe d'un météore, prend la couleur atone du vide et de l’inerte qui le remplit.
Mieux qu’aucun psychiatre au monde, c’est ainsi que le grand Van Gogh a situé sa maladie.
Je perce, je reprends, j'inspecte, j'accroche, je descelle, ma vie morte ne recèle rien, et le néant au surplus n’a jamais fait de mal à personne, ce qui me force à revenir au dedans, c’est cette absence désolante qui passe et me submerge par moments, mais j'y vois clair, très clair, même le néant je sais ce que c'est, et je pourrais dire ce qu'il y a dedans.

Et il avait raison, Van Gogh, on peut vivre pour l'infini, ne se satisfaire que d'infini, il y a assez d'infini sur la terre et dans les sphères pour rassasier mille grands génies, et si Van Gogh n'a pas pu combler son désir d’en irradier sa vie entière, c’est que la société le lui a interdit.

Carrément et consciemment interdit.

Il y a eu un jour les exécuteurs de Van Gogh, comme il y a eu ceux de Gérard de Nerval, de Baudelaire, d'Edgar Poe et de Lautréamont.Ceux qui un jour ont dit :

Et maintenant, assez, Van Gogh, à la tombe, nous en avons assez de ton génie, quant à l'infini, c'est pour nous, l'infini.

Car ce n'est pas à force de chercher l'infini que Van Gogh est mort, qu'il s'est vu contraint d’étouffer de misère et d’asphyxie, c'est à force de se le voir refuser par la tourbe de tous ceux qui, de son vivant même, croyaient détenir l'infini contre lui; et Van Gogh aurait pu trouver assez d'infini pour vivre pendant toute sa vie si la conscience bestiale de la masse n’avait voulu se l'approprier pour nourrir ses partouses à elle, qui n’ont jamais rien eu à voir avec la peinture ou avec la poésie.

De plus, on ne se suicide pas tout seul.

Nul n’a jamais été seul pour naître.

Nul non plus n’est seul pour mourir.

Mais, dans le cas du suicide, il faut une armée de mauvais êtres pour décider le corps au geste contre nature de se priver de sa propre vie.

Et je crois qu'il y a toujours quelqu'un d’autre à la minute de la mort extrême pour nous dépouiller de notre propre vie.

Ainsi donc, Van Gogh s'est condamné, parce qu'il avait fini de vivre et, comme le laisse entrevoir ses lettres à son frère, parce que, devant la naissance d'un fils de son frère, il se sentait une bouche de trop à nourrir.

Mais surtout Van Gogh voulait enfin rejoindre cet infini pour lequel, dit-il, on s’embarque comme dans un train pour une étoile, et on s’embarque le jour où l’on a bien décidé d’en finir avec la vie.

Or, dans la mort de Van Gogh, telle qu’elle s’est produite, je ne crois pas que ce soit ce qui s’est produit.

Van Gogh a été expédié du monde par son frère, d’abord, en lui annonçant la naissance de son neveu, il a été expédié ensuite par le docteur Gachet, qui, au lieu de lui recommander le repos et la solitude, l’envoyait peindre sur le motif un jour où il sentait bien que Van Gogh aurait mieux fait d'aller se coucher.

Car on ne contrecarre pas aussi directement une lucidité et une sensibilité de la trempe de celles de Van Gogh le martyrisé.

Il y a des consciences qui, à de certains jours, se tueraient pour une simple contradiction, et il n’est pas besoin pour cela d’être fou, fou repéré et catalogué, il suffit, au contraire, d’être en bonne santé et d’avoir la raison de son côté.

Moi, dans un cas pareil, je ne supporterai plus sans commettre un crime de m’entendre dire : "Monsieur Artaud, vous délirez", comme cela m’est si souvent arrivé.

Et Van Gogh se l'est entendu dire.

Et c’est de quoi s’est tordu à sa gorge ce nœud de sang qui l’a tué. […]

Antonin ARTAUD,
Van Gogh, le suicidé de la société, 1947

3 commentaires:

JF a dit…
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JF a dit…
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JF a dit…

Allo